Dominique Drouin
14-15 novembre 2015
Bibliographie

Dominique Drouin n’est pas tombé en littérature comme on tombe du berceau. D’abord fourvoyé en des coursons stériles (la géophysique, puis l’informatique), c’est, en parallèle, au long d’un lent enracinement dans les chefs-d’œuvre qu’il a donné ses premiers fruits. Cette fréquentation assidue des grands textes littéraires aura été comme le révélateur d’une vocation qui, sans eux, ne se serait jamais exprimée. Et cette lenteur est le gage, tous les jours vérifié, de sa solidité, de sa maturation, de son approfondissement.
En 2011, il publie « Tiroir, tiroir », une fiction très écrite, empreinte d’« humour sombre », que jalonnent çà et là les écueils, abrasés par l’écriture, croisés lors de la recherche réelle d’un éditeur pour son premier roman, resté inédit à ce jour. La composition de « Tiroir, tiroir » l’affranchit pourtant de toute présomption d’autobiographie.
En 2014, paraît « De deux lunes l’autre », un recueil de nouvelles. L’écriture des plus anciennes d’entre elles remonte à plus de quinze ans. C’est après coup, relisant l’ensemble, qu’une thématique commune se dégage, justifiant le recueil de ces dix variations sur un thème, lui-même doté de plusieurs facettes miroitant d’une nouvelle l’autre.
Mon site internet : www.scriptosum.fr
Livres présentés au salon
- Tiroir, tiroir (roman)
- De deux lunes l’autre (nouvelles)


4ème de couverture de « Tiroir, tiroir »
Maints états d’un livre, on les refusa.
Et l’on fit bien puisque celui-ci vint enfin au jour. Publiable.
Où, dans une langue aigre-douce, il est question de publication justement, d’autorité, d’écriture.
De sérénité.
Où comment la forme excédant le fond apparent finit par créer son propre fond. Un double-fond, donc, comme à un tiroir. Un tiroir doublé, en somme.
On le publia.
4ème de couverture de « De deux lunes l’autre »
De deux choses l’une : le texte court ou la nouvelle.
Dans le temps interstitiel à quoi, jadis, se limitait celui que je pouvais consacrer à l’écriture, et où seule la forme
brève pouvait se déployer, c’était le grand dilemme.
Temps de peste ou de choléra.
Dix nouvelles en sont issues.
Ô vertu de la contrainte de temps !
Dix nouvelles.
En son temps, une peste toscane en suscita cent.
On a la peste qu’on mérite. La peste ou le choléra :
de deux choses l’autre.